A propos de nous : Les troubles de l'humeur et Moodline
Les troubles de l'humeur, englobant le trouble dépressif majeur plus couramment appelé "la dépression" ainsi que la bipolarité, ont attiré une attention grandissante dans le domaine de la recherche scientifique au fil des décennies. Définis comme des états affectifs pathologiques, ces troubles ont un impact significatif sur le bien-être quotidien de millions de personnes dans le monde. Selon le DSM-5, les troubles de l'humeur, notamment le trouble dépressif majeur, se manifestent par la présence de symptômes dépressifs majeurs persistants pendant au moins deux semaines. Ces symptômes comprennent une humeur dépressive persistante, une perte d'intérêt ou de plaisir dans les activités habituelles, des altérations du poids ou de l'appétit, des troubles du sommeil, une agitation ou une léthargie, une fatigue, des sentiments de dévalorisation ou de culpabilité, des difficultés de concentration, des idées suicidaires ou des pensées de mort.
Le DSM-5 spécifie que ces symptômes ne doivent pas être attribuables à des substances (telles que la consommation de drogues ou d'alcool) ou à des conditions médicales. De plus, les troubles de l'humeur peuvent être classés en différentes spécifications, telles que les débuts précoce ou tardif, les épisodes saisonniers, etc.
En raison de leur complexité, ces conditions soulèvent des questions cruciales pour les chercheurs qui s'emploient activement à explorer les mécanismes sous-jacents, les facteurs de risque et les traitements potentiels.
D'un point de vue biologique, les troubles de l'humeur, dont la dépression, semblent étroitement liés à des déséquilibres neurochimiques, en particulier au niveau des neurotransmetteurs tels que la sérotonine, la norépinéphrine et la dopamine. Des études neurobiologiques, à l'instar de celles menées par Krishnan et Nestler (2008)¹, ont mis en évidence des altérations au niveau des circuits cérébraux, notamment l'hippocampe et le cortex préfrontal, associées à ces troubles.
Cependant, la complexité des troubles de l'humeur dépasse les seuls aspects neurobiologiques. Des facteurs génétiques, environnementaux et psychosociaux interagissent pour influencer la vulnérabilité individuelle à ces troubles. Les recherches épidémiologiques, telles que celles menées par Sullivan, Neale et Kendler (2000)², ont mis en évidence des prédispositions génétiques, mais également l'impact significatif du stress environnemental.
Il est essentiel de souligner que la recherche sur les troubles de l'humeur est en constante évolution. De nouvelles découvertes, méthodes et approches thérapeutiques émergent régulièrement, remodelant constamment notre compréhension de ces pathologies. Par exemple, l'étude de la plasticité synaptique et des mécanismes inflammatoires dans le cerveau ouvre de nouvelles perspectives sur les traitements potentiels (Duman et al., 2019)³.
Les avancées technologiques, comme l'imagerie cérébrale fonctionnelle, permettent également d'explorer en profondeur les modifications structurelles et fonctionnelles du cerveau liées aux troubles de l'humeur. Ces développements, tout en offrant de nouvelles pistes de recherche, soulignent l'importance de rester attentif aux nuances et aux mises à jour constantes dans ce domaine.
C'est dans cette optique que la génèse du projet Moodline a vu le jour. Lors de mes recherches lors de mon parcours académique, une évidence m'a sauté aux yeux : Les troubles de l'humeur sont des pathologies si complexes et tellement étudiées qu'y consacrer un mémoire reviendrait à jeter une goutte d'eau dans l'étendue océanique de la recherche sur ce sujet.
- Krishnan, V., & Nestler, E. J. (2008). The molecular neurobiology of depression. Nature, 455(7215), 894-902.
- Sullivan, P. F., Neale, M. C., & Kendler, K. S. (2000). Genetic epidemiology of major depression: review and meta-analysis. The American Journal of Psychiatry, 157(10), 1552-1562.
- Duman, R. S., Sanacora, G., & Krystal, J. H. (2019). Altered connectivity in depression: GABA and glutamate neurotransmitter deficits and reversal by novel treatments. Neuron, 102(1), 75-90.
La mission Moodline
C'est ainsi que Moodline a vu le jour, votre portail d'information dédié aux troubles de l'humeur et à la recherche scientifique qui les sous-tend. Notre mission est de vous tenir informé(e) des dernières avancées dans le domaine des troubles de l'humeur, en publiant quatre articles par mois définis par quatre sous-thèmes, avec au moins un article provenant d'une équipe de recherche Française, qui explorent différentes facettes de ces conditions complexes. Que vous soyez un.e professionnel.le de la santé mentale, un.e chercheur.euse, ou simplement intéressé(e) par ces questions, Moodline est conçu pour vous offrir des perspectives éclairées sur les aspects scientifiques des troubles de l'humeur.
Chaque mois, nous plongeons dans des thématiques spécifiques pour approfondir votre compréhension des troubles de l'humeur. Nous débutons avec des articles sur le "Stress Pathologique", explorant les liens complexes entre le stress chronique et le déclenchement des troubles de l'humeur. Notre équipe rédactionnelle examine également la "Variable Génétique/Épigénétique", mettant en lumière les facteurs héréditaires et environnementaux qui influent sur la prédisposition à ces troubles.
Dans notre quête de compréhension approfondie, Moodline explore également la "Variable Microbiologique/Inflammatoire", en examinant les implications des interactions complexes entre le microbiome et l'inflammation dans le contexte des troubles de l'humeur. Enfin, nous nous penchons sur les "Facteurs de Croissance Associés à la Neurogénèse et la Synaptogénèse", explorant les mécanismes biologiques qui régulent la régénération neuronale et la formation de synapses dans le cerveau affecté par des troubles de l'humeur.
Moodline s'engage à fournir des informations précises, basées sur des recherches actualisées. Nous croyons en l'importance de partager les avancées scientifiques pour mieux comprendre les troubles de l'humeur et explorer des voies innovantes de traitement.
Rejoignez-nous dans cette exploration continue de la science derrière les troubles de l'humeur sur Moodline, où la connaissance éclaire l'esprit.
Le score APPO-line
Le score APPO-line se défini comme étant le score d'"Analyse de la Pertinence et du Positionnement d'un Article" et se caractérise comme une guideline du score d'intérêt que pourrait définir un article en se positionnant suivant quatre critères qui sont propre à Moodline :
- Un pourcentage représentant le score de classement du journal par l'intermédiaire de Scimago (A pour "Ampleur"). Cette composante évalue l'envergure et l'impact du journal dans lequel l'article est publié, en utilisant les données de classement fournies par Scimago.
- Un pourcentage représentant la popularité du ou de la chercheur.euse ou de l'équipe de recherche suivant le nombre d'articles publiés sur le sujet et sa structure d'accueil (P pour "Popularité"). Cette dimension mesure l'influence du chercheur à travers le nombre d'articles qu'il a publiés sur le sujet étudié, ainsi que la réputation de la structure d'accueil de l'équipe.
- Un pourcentage représentant une analyse bibliométrique des sources employées par l'article (P pour "pertinence".
Cette composante évalue la pertinence de l'article en analysant les sources bibliographiques utilisées, mettant l'accent sur la qualité et l'impact des références.
- Un pourcentage représentant notre avis personnel (O pour "Opinion"). Cette dimension reflète le point de vue personnel de l'évaluateur, apportant une perspective subjective sur la qualité, la clarté et l'originalité de l'article.
En utilisant ces quatre critères, le score APPO fournit un pourcentage total représentant l'intérêt global de l'article scientifique. Ce score composite vise à offrir une évaluation complète en combinant des mesures objectives en mettant l'emphase sur une appréciation subjective plus imposante, permettant ainsi une prise de décision éclairée quant à la pertinence et à la qualité d'un article donné.
L'équipe
Jorice LACQUEMENT, CEO
Etudiant en Master Sciences Du Médicament à l'Université de Reims, ma passion pour la neuroscience et les biotechnologies m'a guidé vers des horizons fascinants où la recherche devient une aventure intellectuelle captivante.
Actuellement, je suis ravi d'être stagiaire dans le laboratoire T3S team 3 : Myelination and Nervous System Pathologies sous la direction de la Professeure Christel Becker à l'Université Paris Cité. Cette opportunité m'immerge dans le monde dynamique de la recherche scientifique, où je contribue activement à des projets novateurs et explore les nuances complexes des mécanismes neurobiologiques.
En tant que membre de l'équipe Moodline, je suis animé par le désir de partager la passion et les découvertes qui émanent de ma formation et de mon expérience. Ma quête de connaissances m'a conduit à explorer les rouages complexes du cerveau et des molécules qui influent sur notre bien-être mental. Mon engagement envers Moodline découle de ma conviction que la diffusion de la science est essentielle pour démystifier les troubles de l’humeur et favoriser une compréhension plus approfondie de ces conditions.